Marie Tanniou, la Marie Kondo munichoise

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Marie Tanniou - Copyright : John Patterson - Intuitive Agency

Marie Tanniou - Copyright : John Patterson - Intuitive Agency

Aujourd’hui, pour ce cinquième épisode de la saison 2, je vous propose de partir à la rencontre de Marie.

Marie vit depuis 20 ans à Munich et a toujours travaillé. Elle est maman de 3 enfants et pendant toutes ces années, elle a jonglé habilement entre ses différents rôles. L’année dernière, suite à une épreuve particulièrement difficile, elle réfléchit au sens qu’elle veut donner à sa vie et décide de se lancer dans l’entrepreneuriat.

Marie adore organiser, ranger et elle a d’ailleurs aidé gracieusement de nombreuses personnes autour d’elle. C’est ainsi que naît l’idée de räumlich glücklich, une société qui vous aide les particuliers à ranger et organiser leur chez eux ou bien encore les TPE à s’organiser.

Dans cet épisode, on parle du parcours de Marie, des étapes de la création de son entreprise, des liens entre rangement et bonheur, de ses services et de sa vision. Un moment authentique qui vous montrera encore qu’il n’est jamais trop tard pour se lancer dans son job passion, qu’il faut savoir écouter son instinct et que son propre bonheur dépend des choix qu’on fait et des opportunités qu’on sait saisir.

Résumé de l’épisode, adresses et liens utiles

Une passion pour la langue allemande

Passau, ville sur le Danube

Passau, ville sur le Danube

Mi beurre salé mi crème fraîche (un papa breton et une maman normande) pour reprendre son expression, Marie a toujours aimé sortir des sentiers battus et c’est d’ailleurs ce qui la pousse à prendre l’allemand en première langue au collège et non l’anglais comme la majorité de ses camarades.

C’est le coup de foudre. C’est donc naturellement qu’elle s’engage dans des études de LEA qui l’amènent en Allemagne à Passau. Une fois diplômée, elle ne veut plus repartir et s’installe à Munich où elle décroche un stage (après un intermède italien) qui débouchera sur une première embauche. Elle enchaîne ensuite différents postes dans des secteurs très variés : tourisme, polissage, logiciel, etc.

En parallèle, elle construit sa vie privée : elle rencontre son mari à Munich et elle est maman de trois enfants. Elle nous raconte pourquoi elle a toujours voulu rester active professionnellement et comment elle a fait pour continuer à travailler à plein temps tout en s’occupant de sa famille.

La naissance de räumlich glücklich

Marie Tanniou au travail- Copyright : John Patterson - Intuitive Agency

Marie Tanniou au travail- Copyright : John Patterson - Intuitive Agency

En 2018, Marie vit la “pire année” de sa vie et ce passage difficile l’amène à se questionner sur ses envies profondes. En réfléchissant à ses passions, elle se rend compte qu’elle a un goût et même un don particulier pour organiser et ranger. Elle a proposé son aide à de nombreuses reprises à ses amis dans le cadre d’un déménagement ou bien tout simplement pour mettre de l’ordre ou faire du tri chez eux.

C’est ainsi que lui vient l’idée de créer des services pour aider les particuliers tout comme les petites entreprises à faire du tri et mettre de leur ordre dans leur maison ou lieu de travail. En effet, elle se rend compte que cette activité lui procure une réel plaisir et qu’aider ses clients à redevenir maître de leur environnement lui libère l’esprit et donne un sens à ce qu’elle fait.

On revient ensuite sur les différentes étapes de la création de räumlich glücklich : les séminaires de la Volkshochschule, les rendez-vous à l’IHK, l’accompagnement proposé par l’Arbeitsamt (le pole emploi allemand), le développement de son site sur strato, la communication, les photos et textes qu’elle réalisent avec des connaissances.

Les différents services proposées par Marie

Illustration de la couverture : © Hélène Badault

Marie nous explique que le rangement et l’ordre est à la fois quelque chose de très personnel et intime. Chaque personne à sa propose vision et définition. C’est pourquoi elle démarrer toujours sa mission en échangeant longuement avec ses clients pour identifier leur problème mais également avoir une idée du résultat qu’ils attendent.

Elle accompagne les particuliers dans le cadre d’un emménagement ou déménagement, lorsqu’on veut ranger et faire du tri sans y parvenir seul ou bien, dans des occasions plus tristes, comme c’est le cas par exemple lorsqu’une personne est décédée.

De plus, elle propose également ses services au TPE qui ont besoin d’aide pour organiser leur entreprise. On parlerait dans ce cas de prestations d’office management.

Enfin, elle peut également aider une personne qui souhaiterait organiser un grand événement (anniversaire, baptême, etc.) et aurait peu de temps à sa disposition.

On parle également d’upycycling (ou surcyclage apparemment en bon francais :))) : à savoir comment recycler un objet dont on ne se sert plus et qu’on pourrait jeter en lui donnant une seconde vie.

Les bonnes adresses de Marie

On termine le podcast sur les recommandations de Marie :

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  • pour un dîner en amoureux (ou une occasion exceptionnelle car les prix sont très élevés), Marie nous suggère de célébrer ce moment particulier dans le restaurant EssZimmer en haut du BMW Welt. Cerise sur le gâteau : vous pourrez être raccompagnés dans une superbe berline BMW chez vous ;

  • une option moins onéreuse dans un cadre cosy : le restaurant vietnamien, le Cyclo, où la cuisine est très bonne tout comme les cocktailes ;

  • dans le quartier de Rotkreuzplatz où elle habite, Marie nous conseille le Volkart, un bar à tapas avec une jolie terrasse ou bien le Neuerhauser Wohnküche pour un déjeuner simple et sain le midi ou bien un diner sans chichis le soir ;

  • une sortie à l’extérieur de Munich : les petits lacs moins connus à côté de Garmisch comme Eibsee, Rießersee ou Plansee.

Enfin, on parle du Erzengel Alosius (image en haut à droite) et si vous voulez en savoir plus à son sujet, vous pouvez lire cet article sur Wikipédia.

Pour retrouver tous les services de Marie, ses réseaux sociaux et ses contacts :

rendez-vous sur le site räumlich glücklich !

Olivia ou comment on devient Munichoise de coeur

olivia

Dans cet épisode, vous découvrirez le parcours de vie d’Olivia : comment elle passe de la France aux États-Unis à 12 ans et comment elle décide de rester par amour en Allemagne à 20 ans… à chaque fois sans parler la langue, sans connaître la culture, en redémarrant tout de zéro.

Olivia nous raconte les obstacles qu’elle a rencontrés, ses difficultés, mais aussi comment elle s’accroche et rebondit à chaque fois grâce à l’amour qu’elle porte à son mari et à sa formidable histoire d’amitié avec Steffi. 

Des années de quête, de volonté de se fondre dans le décor pour finalement trouver ses racines et son identité à elle et à avoir enfin le sentiment d’être chez soi. Non pas à Aix, Grenoble ou Paris, non pas à New York ou San Francisco mais à Munich.

Résumé de l’épisode, adresses et liens utiles

Une enfance et une adolescence par monts et par vaux

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Olivia est née à Grenoble mais elle y passe très peu de temps car elle déménage en région parisienne à l’âge de 7 ans. De même, cette étape est brève puis sa famille décide de partir s’installer aux États-Unis. Il réside d’abord à New York avant de partir pour la Californie. 

C’est une époque difficile pour Olivia car elle ne parle pas la langue et c’est un réel choc culturel. Elle suite toute sa scolarité à l’école américaine et étudie à Berkeley

En high school, elle nous confie avoir principalement des amies étrangère, des “exchange students” comme si elle ne pouvait se défaire de ses racines européennes. Parmi celles-ci, elle a un coup de foudre amical pour Steffi, une allemande, originaire de Munich. C’est cette rencontre qui va changer la vie d’Olivia. 

La découverte de Munich et l’installation en Allemagne

Olivia se rend, pendant ses études universitaires, une première fois à Munich pour rendre visite à son amie. Elle y rencontre celui qui va devenir son mari et qu’elle avait déjà vu sur une photo accrochée sur le mur de la chambre de Steffi aux États-Unis. Mais il faudra attendre son deuxième séjour pour que la magie opère entre elle et Andreas, le fameux garçon de la photo. Si elle avait prévu de rester au départ trois mois dans le pays de Goethe, Olivia décide de s’y installer par amour. 

Une intégration difficile

Olivia est bien entourée par son amie Steffi et son amoureux, Andreas et leur cercle d’amis. Mais passés les premiers mois où elle est la petite nouvelle avec son côté exotique, elle se sent de plus en plus seule car elle ne parle pas un mot d’allemand et elle se retrouve à nouveau complètement déracinée.

De plus, il faut bien s’imaginer que la ville de Munich il y a plus de 20 ans ne ressemble en rien à la métropole dynamique et de plus en plus internationale. C’est une ville provinciale, accrochée à ses traditions et rappelons nous également qu’il n’y pas d’internet à cette époque. Olivia enchaîne différents emplois où à chaque fois la barrière de la langue et le fossé culturel lui pose problème. Il lui faudra deux ans pour arriver à trouver ce qu’elle dit être son “premier vrai job” dans un cabinet de conseil. 

De la start-up à une reconversion dans l’enseignement Montessori 

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Après deux ans dans les ressources humains, Olivia saisit une nouvelle opportunité : des amis arrivent de San Francisco au moment du boom d’internet et souhaite monter une start-up à Munich dans le domaine médical. Comme elle est désormais bien installée sur place, il lui demande de rejoindre la société et Olivia s’engage avec passion dans cette nouvelle aventure. Elle travaille énormément mais décide, après deux ans et une énorme fatigue et ras le bol, de quitter le navire et prendre un nouveau virage. Elle part travailler comme éducatrice anglophone dans un Kindergarten Montessori, milieu dans lequel elle est encore active aujourd’hui. Elle est actuellement responsable de l’organisation des activités extra-scolaires sur le site Montessori d’Olympiapark

Vie de maman et choix culturels 

Après son arrivée au Kindergarten et son changement de carrière, Olivia donne naissance à deux filles et mettra sa carrière en pause pour s’occuper d’elles pendant leurs premières années. Si elle essaie de parler en français avec la première, l’allemand s’impose rapidement comme la seule langue parlée au sein de la famille car Olivia est la seule française et ses filles suivent leur scolarité dans le système allemand. On parle du Waldkindergarten installé dans le jardin anglais, du système scolaire allemand avec sa sélection et son orientation et de la pédagogie Montessori. Olivia nous fait part de son expérience personnelle et de ses choix. 

Intermède à Aix en Provence et retour à Munich

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À la rentrée 2014, Olivia part vivre en famille un an à Aix en Provence pour faire découvrir - entre autres - aux filles la culture française et ancrer leur connaissance de la langue. C’est une expérience enrichissante pour ses enfants. On parle de classes CLIN. Toutefois, le bilan est mitigé pour Olivia. Son mari voudrait rester, mais elle ne se sent au final pas chez elle ici. 

Cette année en France lui permet finalement d’avoir un déclic : elle se rend compte que ses racines se trouvent dans la capitale bavaroise qu’elle a mis 20 ans à apprivoiser et non pas en France où finalement elle n’a vécu que quelques années ou aux États-Unis. Cette prise de conscience lui permet d’apprécier désormais complètement le cadre de vie qu’elle a choisi : “C’est chez moi ici, c’est pas le pays d’où je viens : ce n’est pas la France, l’Allemagne, les États-Unis mais c’est la ville dans laquelle je vis qui est mon chez moi.” 

On s’interroge ensuite sur ce qui fait notre identité et ce qui fait qu’on se sent chez soi. Enfin, on parle du Munich d’il y a 20 ans, du rôle de la femme avant et maintenant. 

Les bonnes adresses d’Olivia

On conclut le podcast avec les recommandations de notre invitée : 

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  • pour un dîner en amoureux : le restaurant indien Dhaba à Schwabing

  • pour pic-niquer et profiter de l’Englisher Garten : la partie Nord très sauvage et propice à la détente et la baignade (accès en vélo, en remontant l’Englisher Garten au niveau de Studentenstadt) et la partie Sud (niveau Universität) pour écouter de la musique, danser et rencontrer du monde

  • quelques adresses de Biergarten sympas : Hirschau ou bien le Biergarten am Kleinhesseloher See

  • pour profiter du beau temps au bord du Wörthsee en dégustant un Spritz les pieds dans l’eau : Il Kiosko

  • pour skier : Kitzbühel en Autriche et au printemps la région du Schwarzsee

Vincent Huguet, CEO et cofondateur de Malt

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Dans cet épisode, je rencontre Vincent Huguet, le CEO et co-fondateur de Malt. Pour ceux qui ne connaîtrait pas l’entreprise, Malt (anciennement Hop-work) est une plateforme qui met en relation des freelances et des entreprises tout en leur permettant de collaborer en toute sécurité, de la première prise de contact jusqu'au paiement.

Quel rapport avec Dessine-moi Munich ? Au printemps 2019, Malt s’est lancé sur le marché allemand et a choisi Munich comme siège de sa GmbH. Par ailleurs, Vincent a pris la décision de venir s’y installer avec sa famille. Une occasion parfaite pour comprendre comment on lance une entreprise française en Allemagne et aussi en savoir plus sur sa décision personnelle de s’installer dans la capitale bavaroise et ses premiers ressentis.

Enfin, je l’avoue, c’est aussi un joli cadeau personnel d’avoir l’opportunité de rencontrer et d’interviewer un serial entrepreneur à la tête d’une start-up très prometteuse. Pendant un instant, j’ai pu m’imaginer dans la peau de Pauline Laigneau ou Matthieu Stefani, hôtes des excellents podcasts, Le Gratin et Génération Do It Yourself.

Résumé de l’épisode, adresses et liens utiles

Début de carrière : de Paris au Mexique

Un exemple de carte de voeux de la société Dromadaire

Un exemple de carte de voeux de la société Dromadaire

Vincent naît à Paris et fait ses études à l’EDHEC, sur le campus de Nice. Attiré par l’Espagne, il projette de faire un échange avec une université à Barcelone mais se retrouve finalement à partir au Mexique où des programmes d’échange viennent de se mettre en place avec son école. Il y restera sept ans et c’est à cette occasion qu’il attrape le virus de l’entrepreneuriat.
Alors qu’il travaille comme employé dans de grandes sociétés (France Telecom et Telmex), il développe en parallèle ses propres projets.

En 1998, il crée avec un associé, à la sortie de son école de commerce, Dromadaire, qui permet d’envoyer des cartes de voeux électroniques. Au Mexique, il crée le premier site de livraison de fleurs du pays. Enfin, il participe également au développement de ooprint, service d'impression en ligne de cartes de visite, flyers, etc.

Le retour en France et la période Aventers

Après plusieurs années de travail intense, Vincent décide avec sa femme de prendre une année sabbatique. De passage à Paris, il en profite pour revoir ses associés. Sa femme, de son côté, est séduite par la capitale. Au final, ils prennent la décision en 2006 de s’y installer et Vincent rejoint comme cofondateur et employé le groupe Aventers (Dromadaire et ooprint).

Pendant à nouveau sept ans, il travaille au développement de l’activité de ses deux sites, activité qu’il qualifie lui-même de skyzophrène tout comme les différentes casquettes qu’il a revêtu au cours de son parcours professionnel. Toutefois, il y a toutefois eu un fil rouge : l’internet et la proximité avec les clients. Malt va être l’occasion de concentrer tous ses talents.

Le logo de Malt

Le logo de Malt

La naissance de Malt

La naissance de la société est liée à une difficulté qu’il rencontre au quotidien : trouver des profils de freelances pour son activité et un événement : la rencontre avec l’équipe chargée du développement de Airbnb en France. S’il existe déjà quelques plateformes internationales pour recruter des indépendants, elles ne répondent pas à ses attentes en termes de proximité. Dans son cas, il souhaite avoir des contacts locaux, avec des freelances qui puissent intégrer pour un certain temps une équipe déjà préexistante. Son idée associée au modèle d’Airbnb lui donne l’inspiration nécessaire pour se lancer dans l’aventure de ce deviendra Malt.

En 2012, il se met donc à la recherche d’associés. Même s’il a toujours été passionné par l’informatique, Vincent a fait des études commerciales et il a besoin - entre autres - d’un CTO pour concrétiser son projet. C’est une de ses connaissances, David Gageot, qui lui fait rencontrer Hugo Lassiège et Jean-Baptiste Lemée, les deux autres cofondateurs de Malt.

Le développement de la société en France

La Malterie à Paris

La Malterie à Paris

Les associés savent que le marché est gigantesque : il s’agit de celui du consulting IT en pleine révolution. À ce moment, une véritable vague de profils tech quittent les SSII où ils travaillent et décident de se mettre à leur compte. Un véritable phénomène sur le marché de l’emploi et Malt est la solution adaptée pour accompagner ces nouveaux indépendants.

À la manière d’un site de rencontre, l’entreprise peut chercher le profil de freelance qui correspond exactement à sa recherche. Malt joue un rôle de tiers de confiance en permettant d’établir une relation de confiance entre les deux parties et assure aux freelances le paiement de leur prestation. En effet, une des principales difficultés des travailleurs indépendants est souvent de se faire payer et ils perdent beaucoup de temps à faire du recouvrement.

Aujourd’hui, Malt enregistre, sur les 3 pays où la société est présente, 5 à 6000 nouveaux freelancers par mois. Cette croissance est majoritairement organique et le bouche à oreille joue un grand rôle. Pour faire connaître son fonctionnement et surtout sa vision, Malt n’organise pas moins de 200 événements par an en France. Le marché étant très pénurique et le site rassemblant des ressources importantes et qualifiées, l’attraction est donc très forte pour les entreprises.

En France, Malt compte aujourd’hui 70 000 clients, dont 20 000 réguliers et parmi eux 80% du CAC40. Enfin, l’entreprise rassemble plus de 165 salariés.

À la conquête de l’international : premier lancement en Espagne

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Contrairement à certaines start-ups, Malt ne se précipite pas sur le marché international. En effet, la France seule offre des perspectives immenses. Mais en 2017, suite à une levée de fonds de 5 millions, la société décide de franchir une première fois les frontières de l’Hexagone pour lancer ses services en Espagne. Si Vincent maîtrise la langue, l’Espagne est surtout un choix rationnel : c’est un marché intéressant en termes de cibles et moins onéreux et complexe que celui du Royaume-Uni, par exemple.

Par ailleurs, c’est l’occasion de tester leur playbook international. C’est aussi cette première expérience qui va leur permettre de tirer des leçons à appliquer pour leurs prochains lancements comme, par exemple, la nécessité d’avoir une présence locale forte à côté de fonctions plus globales et centralisées.

Aujourd’hui, le site espagnol regroupe plus de 15 000 freelancers, plusieurs milliers de clients et une équipe locale composée d’une dizaine de personnes.

Malt en Allemagne

Suite à une levée de fonds de 25 millions d’euros, Malt lance son site au printemps 2019 en Allemagne. Pourquoi ce choix ? Il s’agit d’un pays d’Europe continentale, avec une forte ressemblance avec la France et celui-ci dispose d’un important marché très pénurique.

La société installe son siège à Munich car la capitale bavaroise jouit d’un tissu économique particulièrement dynamique et, encore une fois de manière pragmatique, c’est là que se trouve le Country Manager qui sera chargé du développement de ce pays : David Lauber. Il est également prévu qu’une partie de l’équipe s’installe à Berlin.

Actuellement, le site allemand rassemble déjà plus de 5000 freelancers.

Partir s’installer à Munich

Pour en savoir plus sur les motivations de Vincent, je vous invite à lire l’article qu’il a publié sur ce sujet il y a quelques semaines. Faire le choix de s’installer sur place avec toute sa famille et en tant que CEO, c’est tout d’abord donner un gage de sériosité à ses investisseurs. Enfin, c’est aussi tirer leçon du lancement espagnol : en vivant comme un local, on apprend et ressent des choses au quotidien impossibles à intégrer lorsqu’on est uniquement que de passage et qu’on dort à l’hôtel.

Enfin, pour conclure ce podcast, on finit sur une note plus personnelle : l’organisation familiale avant le départ, l’installation, la recherche d’appart, la scolarisation des enfants et comment on fait pour s’intégrer.
On parle du Maßmannpark pour aller courir ou bien faire jouer les enfants sur une aire et du Cafe Jasmin pour prendre un verre ou bruncher à Maxvorstadt.

Rendez-vous dans un an pour faire un bilan ! Et attendant, je souhaite beaucoup de succès à Malt en Allemagne et un superbe expérience d’expatriation dans la capitale bavaroise à Vincent et sa famille. 

Pour suivre l'actualité de Malt :

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Aurélie Tramier, récit de vie et histoire de plume

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Aurélie Tramier

Dans ce deuxième épisode de la première saison, je rencontre Aurélie Tramier.

Avec Aurélie, nos chemins se sont littéralement croisés il y a un peu moins de 20 ans (nous avons partagé les mêmes couloirs d’un lycée parisien et fait les même études) sans jamais pour autant nous rencontrer ni faire connaissance. Il a fallu attendre ma rencontre avec Marie-Charlotte pour que l’idée commence à germer…

J’ai entendu parlé d’Aurélie pour la première fois via son premier roman Vous reprendrez bien un petit chou ?. Et c’est aussi la mention de ce roman qui a conduit à concrétiser notre rencontre : après ma pause estivale et en entendant encore une amie me recommander le livre, j’ai saisi enfin l’occasion de l’inviter à faire un épisode. Aurélie a tout de suite répondu positivement.

Contrairement à l’habitude, je ne vais pas vous faire de résumé car l’épisode est extrêmement riche et je préfère limiter cette introduction.

Quelques mots clés cependant : vie parisienne, Shanghai, job de rêve, working mum, amazon, amour maternel, Munich, roman, Louis Vuitton, auto-édition. Un inventaire à la Prévert en guise d’amuse-bouche pour introduire un témoignage inspirant, généreux et profondément authentique. Aurélie est une femme ambitieuse et courageuse qui fait des choix volontaires, sait tirer profit des situations même difficiles pour rebondir et qui suit son coeur et sa passion. Elle nous montre à travers son expérience que l’expatriation peut être le moment opportun pour se découvrir, tenter de nouvelles choses et trouver un nouveau rôle tout aussi épanouissant que le précédent. J’espère qu’il donnera à nombre d’entre vous du courage et des idées !

Résumé de l’épisode, adresses et liens utiles

Aix, Paris, Shanghai et retour à Paris

aix en provence

Aurélie est née et a grandi à Aix en Provence avant de rejoindre la capitale pour ses études. Elle y reste 14 ans. Elle fait trois ans de classe préparatoire littéraire (avec option grec et latin) mais se rend compte que, même si elle est passionnée de littérature, elle ne veut pas travailler dans l’enseignement.

Elle réussit les concours et rentre en école de commerce avec pour objectif initial de travailler dans l’édition. Elle rédige même, en parallèle, un DEA traitant du latin de la Renaissance.

Suite à un entretien où on la soupçonne, à cause de son passé khâgneux, de ne pas savoir compter, elle décide de faire voler en éclat cet a priori. Elle trouve un premier stage dans l’événementiel chez Louis Vuitton et c’est le coup de foudre pour la société et le luxe, univers qu’elle ne connaissait pas et qui ne l’attirait pas jusqu’à présent.

Lors de son entrée en école de commerce, elle fait également la rencontre de son futur mari et ils décident, tous deux, à la fin de leurs études, de partir à Shanghai. Ils vont y rester un an et demi et y prendre le goût de l’expatriation. Ils rentrent toutefois à Paris pour y trouver - dixit - le métier de leur rêve.

En 2008 et à son retour sur Paris, Aurélie réintègre Louis Vuitton pour travailler au développement des produits de maroquinerie. Pendant 6 ans, elle travaille avec passion, gravit les échelons et donne naissance à deux enfants. Elle prend plaisir à travailler beaucoup, elle a une nounou, elle ne va pas chercher ses enfants à l’école et cela lui semble normal. Mais, Aurélie et son mari ont toujours eu envie de repartir et tous deux ne sont pas parisiens. Même s’ils apprécient leur vie actuelle, ils ont envie de gagner en qualité de vie et ne souhaitent pas que leurs enfants grandissent dans la “ville mangeuse d’hommes” pour reprendre les mots d’Aurélie.

Les premiers pas à Munich : un nouveau rôle de maman et l’entrepreneuriat

Le mari d’Aurélie trouve un poste en interne sur Munich et ils décident donc de partir s’installer dans la capitale bavaroise. Ils savent que l’un d’eux devra démissionner mais c’est un choix volontaire et assumé. C’est donc Aurélie qui prend la décision de quitter le poste qu’elle adore mais elle est persuadée qu’elle va rapidement trouver un nouveau travail.

Haidhausen fontaine

Nouvelle vie, nouvelle ville, nouveau rythme. Pendant qu’Aurélie cherche du travail, elle a le temps d’aller chercher ses enfants à l’école et elle se rend compte qu’elle apprécie ce moment. Malgré de nombreux entretiens, le travail ne vient pas. Ces deux facteurs alliés à l’opportunité d’enseigner le marketing dans une business school munichoise poussent Aurélie à se mettre à son compte. En plus de ses cours à l’école, elle commence à travailler comme consultante marketing dans le secteur du luxe.

En parallèle, elle prend 6 mois de cours intensifs d’allemand à la Volkshochschule. Ayant atteint le niveau C1, elle choisit un cours d’écriture créative qui ravive son goût pour l’écriture. Pour l’anniversaire de mariage de ses parents, elle écrit une retrospective de 100 pages de leur vie familiale. Ce cadeau touche bien entendu ses parents mais c’est aussi l’occasion pour son mari de découvrir ses talents cachés d’écrivaine. Ce dernier n’aura alors de cesse que de l’encourager à les exploiter. De plus, il sait qu’il est désormais très facile de publier un livre grâce aux plateformes d’auto-édition telles qu’Amazon KDP. Deux de ses anciennes collègues ont d’ailleurs connu un réel succès en procédant ainsi.

L’écriture du livre et sa publication

Illustration de la couverture : © Hélène Badault

Illustration de la couverture : © Hélène Badault

À l’été 2017, Aurélie a atteint son objectif de chiffre d’affaire avec ses activités de consultante. C’est donc le moment idéal de prendre du temps pour réaliser cette envie d’écrire qui la suit depuis toute petite. Toujours soutenue par son mari, elle décide de s’atteler à l’ouvrage en septembre et travaille d’arrache-pied pour écrire son premier roman.

L’écriture est un travail chronophage, obsessionnel et qui demande toute son énergie. Après deux mois d’exercice quasi monacal - Aurélie n’ose en parler à personne -, elle a rédigé un premier jet qu’elle fait lire à un petit comité composé de dix amis volontaires. Les retours sont francs et positifs mais également critiques. Forte de ses avis constructifs, Aurélie réécrit tout son ouvrage et ressort exsangue. Il est temps de passer à la publication.

Tout se passe très vite ensuite et c’est une amie illustratrice, Hélène Badault, qui réalise la couverture du roman.

La diffusion et quelques conseils pratiques pour faire connaître un livre

La mise en ligne se passe via la plateforme d’auto-édition Amazon KDP. Le premier cercle de lecteurs du livre sont bien entendu la famille, les amis et les connaissances d’Aurélie. A Noël, elle a vendu une centaine d’ouvrage. En 2018 et après des retours positifs, elle commence à communiquer de manière plus soutenue sur son ouvrage. Elle ouvre un compte Instagram où elle poste des anecdotes, toutes liées à l’amour maternel.

Dans cette partie du podcast, Aurélie nous parle d’auteures qui l’ont inspirée comme Aurélie Valognes, Anne-Gaëlle Huon ou Virginie Grimaldi.

Pour réaliser les visuels, elle parle de l’outil - très pratique et intuitif (je recommande également !) - Canva et pour les travaux nécessitant plus d’habilité, elle fait appel une graphiste munichoise, Lucie Folscheid.

Deuxième grande étape dans sa stratégie de communication : elle envoie son livre à des bloggeurs, étape risquée car libre à eux d’aimer ou détester le livre. Mais l’ouvrage est bien accueilli par la communauté, même dans un milieu peu habitué à la littérature feel-good. Aurélie recommande - entre autres- le blog (pour sa plume et son contenu) La bibliothèque de Juju et remercie tous les bloggeurs qui l’ont soutenue.

Enfin, après avoir réalisé plus de 800 ventes, elle décide d’envoyer son manuscrit à des maisons d’édition et elle va retenir l’attention d’une éditrice.

La naissance du deuxième livre et l’irrésistible ascension du petit chou

Avant de se lancer dans la rédaction de son deuxième roman, Aurélie étudie en détail l’ouvrage de John Truby, L'anatomie du scénario. Grâce à son ange gardien, elle signe finalement avec la maison d’édition Marabout qui publiera ce second roman au printemps 2020 dans sa nouvelle collection La belle étoile.

Quelques couvertures issues de la collection La Belle Étoile

Quelques couvertures issues de la collection La Belle Étoile

En parallèle, son premier roman Vous reprendrez bien un petit chou ? continue son chemin et il a désormais été vendu à plus de 3000 exemplaires. Aurélie remercie la communauté française pour son soutien : les liens forts qui se créént pendant l’expatriation sont certainement une des forces qui ont permis au livre de se faire connaître.

Avec ses mots, Aurélie nous présente son ouvrage et on aborde ensuite des sujets plus personnels : le rapport à la maternité, l’équilibre entre travail et vie de famille, les histoires plus douloureuses. Aurélie souligne également l’importance du rôle du père et rend hommage aux nombreux papas extrêmement investis dans l’éducation de leurs enfants mais dont on en parle trop peu. Elle fait également référence au blog Fabuleuses au foyer qui montre aux mamans qu’on n’a pas besoin d’être parfaite pour être fabuleuse.

Les bonnes adresses d’Aurélie

Si vous êtes en recherche d’inspiration pour lire, j’ai la solution pour vous : depuis un peu plus d’un an, Aurélie organise chaque mois un café rencontre littéraire, Le café qui bouquine. Le concept est simple : chaque participant(e) vient avec deux livres de poche, elle ou il présente pendant une à deux minutes le contenu de ses livres et ensuite à chacun d’échanger ses livres contre d’autres qui lui plaise. La prochaine date est fixée mercredi 25 septembre.

On conclut, comme le veut l’usage, avec les adresses préférées d’Aurélie :

restaurant sortie munich
  • pour un dîner entre amoureux, elle nous recommande le Mitani, un restaurant japonais qui sert du shabu shabu,

  • pour un déjeuner en semaine : le Cafe Noel qui offre une cuisine simple mais de qualité, d’influence marocaine (la patronne au service parle français !),

  • avec les enfants et quand le temps le permet, le Biergarten Menterschwaige

  • ou bien celui plus central (mais un peu moins adapté avec les enfants) le Biergarten de Wiener Platz,

  • à l’extérieur du Munich et en été, le Nordbad Tutzing au bord du lac de Starneberg et à côté du club de voile,

  • un lieu insolite : la grande volière du zoo de Munich pour se ressourcer et laisser libre cours à sa créativité,

  • la station de ski de Garmisch Partenkirchen en hiver.

Pour suivre l'actualité d'Aurélie et lire ses posts hebdomadaires :

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Vous pouvez également commander le livre.

4ème de couverture

Vous reprendrez bien un petit chou ? est un roman feel-good qui parle des mamans, de boulot et de petits choux. Cinq générations s’y croisent pour dessiner un portrait de la femme d’aujourd’hui, de l’arrière-grand-mère à la petite-fille, en passant par la mère débordée, la grand-mère féministe et l’étudiante onirique. On y retrouve les joies et les peines de la vie de famille, les rires et les bobos, les mains qu’on saisit, potelées ou fripées. Avec Julia, Maxime, Antoine ou Sophie, on rit, on aime, on vit. Et on pleure aussi, d’une tristesse apaisante dont on ressort plus fort. La plume est fluide, poétique et tout sauf guimauve, et ne craint pas de s’attaquer à des thèmes difficiles de la maternité. C’est un livre arc-en-ciel qui chante sur fond de Provence, et où les voix des mamans, papas et enfants se croisent pour débusquer l’amour dans chaque recoin de vie où il peut se nicher.

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